Petites réflexions suite à une proximité d'une petite dizaine d'années avec les communes et ComCom de mon coin et les prestas infos, y compris les logiciels. C'est très local comme point de vue... Pas généraliser.
Open mairie, c'est très inégal et parfois (souvent ?) vieillot pour les users ou déclassé. Y'a des trucs bien aussi. Ca devrait être sérieusement re-financé car c'est d'utilité publique. Pas regardé ces dernières années, j'ai changé de taff. Mais à l'époque, j'avais rien réussi à placer - ce qui ne prouve rien :)
On avait mis en place http://gertrude-logiciel.org (gestion de crèche), pour une crèche municipale.
La CAF ne subventionnait que des soluces privatrices à plusieurs milliers d'euros. Bravo la CAF. J'avais donc limité mes coûts de presta pour passer sans subvention mais avec l'appui de la directrice.
Ensuite, ça a été tout un bazar pour les modes de calcul. La CAF trouvait toujours à redire. Alors que Gertrude était déjà utilisée par une centaine de crèches de tout types. C'était de la mauvaise volonté.
Puis la directrice est partie et la mairie a plongé direct (sur préco CAF) dans la soluce proprio subventionnée pour une blinde. Il faut dire que l'argent gratuit (des autres) ne coûte rien.
D'autres expériences similaires avec des mairies de tous bords (l'étiquette ne préjuge pas de l'écoute ou de la pertinence des actions). C'est de la perte de temps au final. Souvent la logique est purement politicienne : casser ce qu'a fait la précédente mandature.
Je m'étais arrêté aux rares mairies qui avaient pour doctrine de faire travailler les locaux. Là, de bonnes relations s'étaient établies dans la durée. Alternance municipale ou pas, les dossiers d'intérêt général étaient continués et la doctrine persistait ! Pour plein de prestations. Services techniques, Pompiers, Écoles, Crèches, Ports, Capitaineries, etc. Merci à elles et surtout aux élus de tous bords qui, dans ces communes là, allaient toujours dans le bon sens...
Mais (y'a toujours un mais) jamais sur les logiciels en mairie ni même du câblage en mairie, toujours chasse gardée du syndicat informatique. Pourtant j'ai essayé.
Un autre problème de fond est que les élus passent et que les fonctionnaires territoriaux restent. Il faut donc nécessairement travailler le dialogue sur les deux publics. Et voir, selon la mairie, par quel bout prendre le truc. Parfois (très rare) c'est les élus qui sont porteurs, souvent ce sont les fonctionnaires (et les élus suivent).
Donc trouver des moteurs en interne. Pas facile avec ces fameux syndicats informatiques en embuscade, les communauté de communes bouffies où c'est plus le secrétaire général (fonctionnaire non élu) que les élus qui tire les petites ficelles qui ne se voient pas mais qui ont de grandes conséquences.
Je rentrais souvent par les services techniques. Ils ont une vraie compétence et de vrais problèmes à résoudre alors on arrivait à quelque chose. Puis on montait pour aller vers d'autres services de la mairie (ehpad municipal, camping municipal, etc.).
Mais bosser avec les collectivités locales, on avait laissé tomber, sauf les exceptions mentionnées. Soit parfois magouilles sur les AO soit toujours frictions avec les "syndicats informatiques" qui ne se limitaient pas aux logiciels étatiques et faisaient le reste n'importe comment mais toujours à prix d'or. Il faut dire que l'argent gratuit (des autres) ne coûte rien (bis). Ça c'est un vrai questionnement. Quand le public concurrence (mal) le privé. Il n'y a pas de "syndicat des toitures" que je sache...
Donc si tu pars là dedans, tente de repérer des éléments réellement moteurs parmi les élus. Coup de bol, ils sont en début de mandat. Mais après, rien ne se fera aussi sans les fonctionnaires territoriaux. Heureusement, il y en a des bons. Faut juste aussi les détecter et créer des liens de confiance. Ils restent, eux. Et peuvent servir de jointure avec les élus suivants.
Mon approche Logiciel Libre insistait sur :
- La pérennité des données administratives (format OpenDocument ISO vs format Mi¢ro$oft par exemple) - L'augmentation de la qualité (moins d'anomalies, code source dispo, interopérabilité, etc.) - La réduction des coûts (pas de licence ni de gestion de licence, interopérabilité naturelle des logiciels libres, meilleure résistance aux malwares, etc.) - La maturité du libre (avec des exemples en france, gendarmerie et ailleurs, etc.)
Après il faut développer. En moins de 20 mn, pour ne pas que l'attention retombe, on peut faire un speech sympa sans trop de slides :)
Bon courage !